Résumé
Au début du siècle dernier, Hubert Wilkins et son pilote Eielson atterrissent en catastrophe sur un terrain minuscule, à Fréjus, et s’arrêtent au fond d’un hangar aux portes miraculeusement grandes ouvertes... Wilkins très sérieusement déclare aux spectateurs éberlués : "Comme cela, nous n’aurons pas besoin de garer l’avion !" Une autre fois, en Arctique, l’explorateur doit s’accrocher, à trois reprises, à une corde avec les dents pour pousser l’avion qui ne peut pas décoller. Il se déchaussera toutes les dents de devant ! "Quoi que nous ayons pu accomplir, nous avons appris la sincérité de l’amitié", sera la conclusion d’Hubert Wilkins.
Cette fois-ci, en 1927, alors qu’ils viennent de se poser sur un morceau de glace au milieu de l’immensité arctique, Wilkins donne un ordre à son fidèle pilote :
- Je n’entends pas mon sonar, arrête ce satané moteur ! Ben, nous venons de faire une grande découverte, il y a 4 800 mètres d’océan sous la banquise ! s’exclame Wilkins.
- Et bien, peut-être que c’en est une, répondit Eielson, mais je viens d’arrêter le moteur de l’avion et nous mourrons de froid ici et personne, sauf Dieu, ne connaîtra jamais la profondeur de cet océan !
Moment décisif dans l’histoire de l’aviation arctique. Personne n’a vu de ses propres yeux plus de terres et de mers inexplorées. Et personne n’a sans doute échappé aussi souvent et avec autant d’humour et de désinvolture que lui, à la mort. Wilkins dira souvent qu’à son approche, « le cœur de l’homme est totalement serein »...