Résumé
Les hauts et les bas de l’alpinisme.
Entre alpinistes, on se tutoie. Normal ! La proximité du danger fait parler le cynisme. Dans ce petit dictionnaire mal embouché, l’alpiniste Paolo Morelli se moque de lui-même, sans oublier les autres. Et c’est drôle…
Il y a ceux pour qui la montagne est un défi et les autres qui la voient comme l’endroit « où tu peux te perdre et te retrouver, à satiété, jusqu’à ne plus savoir ce que tu es venu y faire ». C’est une différence notable. Il y a les coureurs et les poètes. Paolo Morelli appartient incontestablement à cette deuxième tribu. Un alpiniste tranquille et distancié, qui a déjà vu plus d’une avalanche et retrouvé la simplicité.
Pour preuve, sa définition de l’orgueil : « dans ses deux acceptions de suffisance et de fierté, il sert essentiellement à définir un alpiniste solitaire. En groupe ou en cordée, il se révèle une source intarissable de malentendus, d’incompréhension, de discussions et de disputes. Avec les téléphones portables, c’est l’une des causes les plus fréquentes des accidents en montagne. »
C’est un petit livre précieux que celui-ci, publié par Michel Guérin qui, en matière de montagne, possède un fameux sens de glisse éditoriale. Guide des outils indispensables (le piolet comme la bonne humeur), guide des rencontres en montagne (des chamois aux cartographes), Paolo Morelli ne faiblit jamais. Solide dans l’humour, fin dans la dérision, léger dans la poésie. De ces livres qu’on feuillette sans cesse, en agaçant ses proches à force de répéter : écoute celle-ci…